Il fut un temps où, si on m'avait proposé d'aller aux Halles, j'aurais pris le RER B, passé devant les stations de Luxembourg et Saint Mich', et serais descendue à Châtelet.
Aujourd'hui, on me donne rendez vous aux Halles pour bruncher. Hmmm... Mais qu'est-ce que tu me racontes là?
Effectivement, arrivée à l'adresse indiquée, je me retrouve bel et bien devant un établissement qui s'appelle Brasserie Les Halles. Le ton est donné dès la terrasse: lampadaires imitant ceux des rues parisiennes, la terrasse de bistrot, les mots dans la langue de Molière sur la vitrine... Très cliché, tout ça!
La salle |
La salle reste dans le thème à mi chemi entre la brasserie de quartier et le cliché parisien. Des rangées de table avec leur nappe blanche, le sol carrelé, les boiseries, les luminaires de grand mère, les affiches d'une autre époque forment le décor un peu vieillot de ce restaurant.
Le jus d'orange est frais, il est bon mais ne laissera pas un souvenir impérissable.
Le café, servi dans une cafetière à piston, est meilleur que ce que l'on peut trouver d'habitude à New York.
La baguette est croustillante (bah oui, elle est passée au four!) mais rien de transcendant. La brioche est bien meilleure, avec son coeur moelleux à souhait.
Les viennoiseries sont faites sur place et ça se sent. Le pain au chocolat se démarque des autres, mais peut être aussi qu'il se démarque juste parce que j'aime le chocolat noir, allez savoir!
La salade de fruits est composée de fraises, ananas, melon, mûres, myrtilles, bananes. Rien de bien sorcier, mais qui fait toujours son effet pendant un brunch!
L'omelette écossaise, au saumon fumé, est trop cuite à mon goût et manque de saveur. Par contre, les pommes sautées aux herbes de provence sont réussies. Je n'ai pas compris l'utilité de l'orange et du pamplemousse dans les plats...
Les oeufs Bénédicte sont plutôt décevants: une cuisson irrégulière (l'un réussi, l'autre trop cuit), une sauce hollandaise fade, un jambon plutôt timide et effacé, un english muffin passable. Le tout manque bien de caractère! Les pommes de terre sauvent le plat de la catastrophe.
L'addition reste raisonnable dans l'ensemble, sauf pour les plats principaux, que j'ai trouvé trop cher pour leur qualité plutôt moyenne.
En somme, à moins que vous soyez un fanatique de cette France carte postale, idéalisée et sortie tout droit d'un monde parallèle, ou bien que vous mourrez d'envie d'une viennoiserie, passez votre chemin! En ce qui concerne le brunch en tout cas...
All She Can Eat
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