Thanksgiving, le retour!

Thanksgiving!!! 

Fête considérée presque aussi importante que Noël, Thanksgiving c'est avant tout l'occasion de se retrouver en famille et d'être reconnaissant pour ce que l'on a reçu. Et pour ma part, la liste est longue donc je vous épargne les détails... Mais mille mercis aux gens formidables qui gravitent dans ma sphère sociale que ça soit famille ou amis ou les deux à la fois ;) 

Evidemment, une fois la petite larmouillette essuyée, on se remplit largement la panse! Et cette fois, tout comme les années précédentes, c'est la corne d'abondance: deux énormes rôtis de boeuf, une dinde de 15 kilos, des patates douces à la cannelle, des asperges sautées, de la purée maison, du gravy, de la cranberry sauce, de la farce... 

Et en dessert maison, une tarte fine aux pommes et des buns à la cannelle. J'en profite pour vous dévoiler les deux recettes.

Apple pie

Une petite tarte aux pommes super simple mais qui en jette! Réalisée à l'aide d'une pâte feuilletée toute prête, de pommes passées à la mandoline, d'un caramel déposé au pinceau sur le dessus et voilà le tour est joué!

Pumpkin-Cinnamon Streusel Buns

Désolée les mesures sont traduites de la recette en anglais, du coup c'est "cup" et compagnie pour les quantités!

Ingrédients:
- 2 cuillères 1/4 de levure
- 1/4 cup d'eau chaude (100 à 110 degrés)
- 2 3/4 cups de farine (1 cup = 128g)
- 1/2 cup de purée de citrouille (Oui vous avez bien lu lol)
- 1/2 cup de lait
- 1/4 cup de beurre fondu
- 1 cuillère à soupe de sucre
- 1 1/4 cuillère de sel
- 1/4 cuillère de noix de muscade moulu

- 3 cuillères à soupe de sucre
- 3 cuillères à soupe de sucre cassonade
- 2 cuillères à soupe de farine
- 1 1/2 cuillères à café de cannelle moulue
- 2 cuillères à soupe de beurre froid coupé en morceaux

Glaze:
- 3/4 de cuillère de sucre glace
- 1 cuillère d'eau chaude
- 1/4 cuillère à café d'extrait de vanille

Préparation:
Dissoudre la levure avec de l'eau tiède dans un grand bol et laisser reposer pendant 5 minutes. Ajouter 2 tasses de farine, la citrouille et les 5 ingrédients suivants (de la citrouille à la noix de muscade) et battre avec un batteur à vitesse moyenne jusqu'à consistance lisse. Mettre la pâte sur une surface farinée. Pétrir jusqu'à consistance lisse et élastique (environ 10 minutes), ajouter au fur et à mesure la farine des 3/4 de tasse restante pour empêcher la pâte de coller aux mains.

Placer la pâte dans un grand bol. Couvrir et laisser lever la pâte dans un endroit chaud, sans courant d'air, pendant 45 minutes ou jusqu'à ce qu'elle double de volume. (Appuyez deux doigts dans la pâte. Si une indentation reste, la pâte est prête)
Pour faire le mélange de sucre cassonade: Mélanger 3 cuillères à soupe de sucre en poudre, la cassonade, 2 cuillères à soupe de farine et la cannelle dans un petit bol. Ajouter le beurre et mélanger.

Roulez la pâte en un rectangle de 30x25cm sur une surface farinée. Saupoudrer avec le mélange de cassonade. Enrouler le rectangle et le couper en 12 (1 pouce) d'épaisseur. Placer les tranches dans un moule carré beurré. Couvrir et laisser lever 25 minutes ou jusqu'à ce qu'elle double de volume.
Préchauffer le four à 190°.
Cuire les rouleaux à 190° pendant 20 minutes ou jusqu'à coloration dorée. Laisser refroidir 15 minutes dans le moule sur une grille.
Pour préparer le glaçage, mélanger le sucre en poudre, 1 cuillère à soupe d'eau, et l'extrait de vanille dans un petit bol, en remuant avec un fouet jusqu'à consistance lisse. Verser le glaçage sur les buns. Servir chaud.

Voilà voilà! Enjoy ~~

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Mah Jong

Le temps est impitoyable.

Il passe, il s’en va et rien ne peut l’arrêter. C'est effrayant. Car qui dit temps qui passe, dit vieillesse. Qui dit vieillesse, dit maladie, invalidité, démence, incapacité, handicap.

Sachant cela, il existe trois types de personnes: celles qui s’y soumettent et celles qui s’insurgent. Moi, c’est la troisième catégorie qui me touche. Celle qui vit avec. En se servant du temps comme d’un allié et non comme d’un ennemi. Ce type de personne profite de chaque instant qui lui est donné et ne se préoccupe aucunement du temps qui passe. En l’ignorant, elle s’en affranchit, s’en libère.

Et alors le temps s’arrête.

Comme maintenant, dans cette pièce où quatre amis se retrouvent autour d’une table carrée. Quatre personnes, âgées, aux cheveux blancs, aux habits sortant tout droit d'une autre époque, aux dos courbés sous le poids des années, aux visages flétris, où chaque ride est un vestige d’une expérience passée.
Mais pour ces quatre personnes réunies autour de cette table de Mahjong, cela n’a pas d’importance. Ce sont avant tout des amis, défiant le temps. Des joueurs taquins, joyeux, munis d’une sacrée énergie et d’une bonne humeur communicative. Le Mahjong fait office de cure de jouvence et la magie opère rapidement. Les cheveux restent grisonnants mais les yeux se mettent à pétiller de jeunesse, les gestes deviennent précis et maitrisés, chacun y va de sa verve malicieuse.

Les tuiles s’entre-choquent dans un bruit assourdissant, les mains ridées les mélangent avec dexterité, les assemblent avec agilité, les jeux de mots vietnamiens fusent.

Quatre personnes vives, loquaces, et pleines d’entrain, se taquinent mutuellement, se défient intellectuellement.

Quatre paires de mains qui mélangent, caressent, ordonnent, classent, jettent, trient les tuiles. Les couleurs rouges, bleues, vertes dansent sur le tapis; les signes chinois, les bambous, les ronds s’entremêlent… La passion qui embrase leur regard, la vitesse à laquelle ils mélangent les tuiles, l’aisance avec laquelle ils adaptent leur stratégie sont surprenantes de part leur contraste avec leur âge.

L’humeur est à la boutade et c’est avec gaité que le gagnant réclame ses gains. Dans une fausse mauvaise foi boudeuse, les perdants tendent avec regret leurs pièces. Car au Mahjong, on ne plaisante pas. Les pistes sont brouillées, les stratégies audacieuses. La vivacité d’esprit dont font preuve ces quatre joueurs ne reflète pas leur condition physique. 

L’horloge est figé et retient son souffle. L’âge ne compte plus. A cet instant précis, le temps n’a pas de prise sur ces quatre amis.

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Les grillades de Buenos Aires

Amateurs de viandes, cette adresse est pour vous! Les Grillades de Buenos Aires est un petit (tout petit) restaurant coincé entre les crêperies de la rue Montparnasse. Il est toujours bondé donc je vous conseille fortement de réserver si vous voulez avoir une table pour dîner.

Les grillades de Buenos Aires

L'accueil est sympathique, avec l'accent de la Pampa, mais pour ce qui est des conseils sur la carte, on peut pas vraiment compter sur le patron pour nous aider. Ok, "Tout est bon", on s'en doute... Mais encore?

Résultats des courses: c'est Bife de Lomo pour tout le monde!

Bife de lomo pour toute la table!

Le Bife de Lomo est une pièce de boeuf épaisse et très tendre. Chez les Grillades de Buenos Aires, le couteau traverse la chair aussi facilement que dans du beurre. Pareil pour nos dents. Il va sans dire que la cuisson est respectée. La viande est généreusement accompagnée d'une salade avec tomate, poivron, aubergine grillée et oignon et de frites assaisonnées à l'ail. Si cela ne suffit pas et que vous avez l'intention de devenir une bombe à retardement, plongez gaiement votre boeuf dans la sauce chimichurri maison!

Une belle assiette bien consistante

La viande dans toute sa splendeur!!

Environ 30 euros sans vin sans dessert, c'est un peu cher, c'est vrai. 

D'autant plus que la comparaison se fait très facilement (à la défaveur du restaurant parisien) avec le fabuleux, le délicieux, l'exceptionnel Buenos Aires de New York que j'aurai l'occasion de décrire plus longuement dans un autre post. Jusqu'à maintenant, il reste ma référence en terme de restaurant argentin et n'a jamais manqué de m'extirper des soupirs de plaisir. J'en bave rien que de le mentionner...

Pour en revenir aux Grillades de Buenos Aires à Paris: Oui, c'est bon, oui c'est copieux mais pour ma part, ce Bife de Lomo, certes très plaisant, n'est pas inoubliable et si j'ai une envie carnivore, je préfère  carrément manger une bonne grosse côte de boeuf de chez nous! 

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Ngoc Xuyen Saigon

Et hop, un petit boui boui vietnamien comme on les aime: pas cher et des plats à tomber par terre (même si ma mère cuisine mieux nananèreuuuh)...

Situé dans une des rues perpendiculaires à l'avenue de Choisy, il ne paie pas de mine bien au contraire. Avec son enseigne lumineuse tape-à-l'oeil et ses lampions rouges chinois, il ne fait pas rêver! Et l'intérieur n'est pas tip top non plus. La salle est remplie d'odeurs qui, même si dans un premier temps vous mettront en appétit, par la suite, se grefferont sur votre manteau et vous donnera l'impression d'être un bol de pho pour tout le reste de la journée. Dès l'entrée, on tombe sur une dame derrière des marmites de soupes et de garnitures. Oui, c'est ça leur cuisine!

Une devanture peu engageante

Mais voilà, j'ai appris que l'habit ne fait pas le moine et que bien souvent, plus l'endroit est miteux, plus la cuisine est authentique! (enfin, en ce qui concerne le quartier chinois)

L'accueil est correct, sans débordement de gentillesse ni impolitesse.

Cafe Sua Da

Une des boissons qu'on retrouve typiquement dans les restaurants asiatiques est le café au lait glacé. Mélange de café, lait concentré et glaçons. Pas mal!

Banh Cuon

Ces petits raviolis rectangulaires au porc et champignons noirs sont parfaitement maitrisés dans ce restaurant. Faits maison et cuits à la vapeur, ils sont d'une finesse, d'une légèreté... Rien n'est plus désagréable qu'un banh cuon avec une pâte blanche trop épaisse et sèche. Ici, elle est aussi fine qu'une feuille de papier et très moelleuse car fraîche. La farce est délicieuse, bien assaisonnée, à quantité équilibrée (je déteste quand la farce est trop présente et prend le dessus sur la pâte). Le pâté vietnamien (cha) a un goût particulier qui s'intègre bien dans cette entrée. A mon avis, ce sont les meilleurs banh cuon de Paris que j'ai pu goûter jusqu'à présent.

Bi Cuon

Goi Cuon et Bo Bia

Rien à dire sur les rouleaux de printemps que ce soit au porc émincé, aux crevettes ou à la saucisse thai. Ils sont extrêmement frais, la crêpe de riz est fine et élastique comme on l'aime, la sauce aux haricots noirs est parfaite... Vraiment excellent!

La suite arrive bien vite, dans les règles de l'art: l'assiette composée de toutes sortes de feuilles à mettre dans sa soupe (avec feuilles de basilic asiatique, soja, salade, concombre, citron, piment frais, etc) puis les soupes encore fumantes!

Accompagnement des soupes

Bun Bo Hue et Pho

Bun Bo Hue

Bun Bo Hue

Honnêtement, je comprends le succès et la réputation de cet établissement quand je goûte à son Bun Bo Hue. Rappelons le: le Bun Bo Hue est une soupe de vermicelles de riz et de morceaux de boeuf et de porc (avec du pied de porc) typique de la région centrale du Vietnam (la ville impériale Hue). Le bouillon est épicé et on y met de la citronnelle. C'est un plat qu'on ne propose que rarement dans les restaurants parce que c'est une soupe assez particulière de par son goût et ses ingrédients et qui, de ce fait, plait à assez peu d'Occidentaux. Et il est donc tout aussi rare de tomber sur un Bun Bo Hue très bon. Et ben, ne cherchez plus, il est ici!
On comprend mieux pourquoi le restaurant ne propose que peu de choix. Ce serait dommage de passer à côté de leurs spécialités!

Avec des prix aussi raisonnables (4 euros les entrées, 8,50 euros le plat) et l'assurance de faire un excellent repas, ce petit boui boui vaut bien le coup qu'on y aille. Même si cela signifie qu'on devra amener des habits de rechange!


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