23/11/2014

Le Père Fouettard

Un brunch à un prix abordable pour une quantité plus qu'acceptable? J'ai ce qu'il vous faut!
Près de Châtelet, dans la rue Lescot, se trouve le Père Fouettard, petit restaurant français à la déco classique des bistros mais fort sympathique. 
Cet endroit propose un brunch copieux qui se décline en 4 formules: Le Français, l'Anglais, le Suédois ou l'Enfant terrible.

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Place Lescot
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Le Père Fouettard
On commence par le choix de nos deux boissons, l'une froide, l'autre chaude. 
Les options sont plutôt variées. Bien que les noms paraissent originaux (Détox avec le Frisson ou l'Ananas fever, Gueule de bois avec le Bloody Mary, Super boost avec les jus d'orange ou de pomme etc), on ne peut pas dire que l'on est renversé d'étonnement à l'arrivée des verres. 
Pour ce qui est des boissons chaudes, on a les grands classiques: café à discrétion, chocolat chaud, thé etc.

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Jus d'orange Tropicana
On commence les hostilités avec des mini pains au chocolat encore tout chaud ainsi que du pain à tartiner de miel ou de confiture/beurre selon les goûts. 

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Viennoiseries et tartines
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Tartine à la confiture d'abricot
Puis viennent les plats.
L'Anglais comprends des oeufs brouillés avec du bacon, des frites et du scottish tablet (espèce de carré de sucre marron capable de nourrir un continent entier).
Le Français, c'est un croque monsieur avec du pain de campagne, de la salade, et une crêpe au sucre.
L'Enfant terrible est composé du "vrai" cordon bleu, d'aligot, de kiri et d'un sachet de bonbons.
Et enfin, le Suédois (que je suis furieuse d'avoir oublié de photographier.....) est constitué de saumon fumé sur une salade froide de pommes de terre, du fromage blanc et du muesli. 

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Anglais
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Français
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Enfant terrible
Copieux, ça l'est. Mais bon gustativement parlant, c'est pas non plus la folie... Les plats s'oublient tout aussi vite qu'ils sont ingurgités. L'assaisonnement n'est pas leur point fort, la qualité des produits est passable.

Autant faire un brunch maison, avec des produits frais et une cuisine maîtrisée (Pas chez moi, donc...)!

Mais ça reste un lieu sympathique et on passe un bon moment sans pour autant exploser son budget.

All She Can Eat

Le Père Fouettard
9 Rue Pierre Lescot, 75001 Paris
01 42 33 74 17
Métro Châtelet


16/11/2014

Udon Jubey

Mina San (ça équivaut à un "Cher tous" en japonais. Oui, kiffe mes talents de polyglotte!), laissez moi vous présenter le premier restaurant d' Udons que je teste à Paris!
Il s'agit d'Udon Jubey, situé sur la fameuse rue Sainte Anne que tout amoureux du Japon (vivant à Paris, cela va de soit) connaît ou, a au moins entendu parler une fois dans sa vie.

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Udon Jubey
On y rentre comme dans une petite boîte de sardines. Mais une petite boîte de sardines propre, avec une grande devanture vitrée. On a le choix entre se poser devant le comptoir des prestidigitateurs de nouilles épaisses et rondes appelées udons, ou se poster en voyeuristes face à la vitre donnant sur les passants affamés de la rue Sainte Anne. L'hésitation fut de courte durée et vous devinez bien évidemment où j'ai posé mon postérieur.

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Les cuisiniers s'affairent derrière le comptoir
Il n'y a pas à dire, un cuisinier, il a beau être frêle, avec une moustache de Movember, des lunettes de l'époque de mon grand père, un bandana laissant dépasser ses oreilles... C'est quand même sacrément sexy!!! Mais bon, restons concentrés.

Pas d'entrées, pas de fioritures, on met direct les pieds dans le plat!!! (Ce jeu de mots mérite un blâme mais comme c'est moi qui tiens ce blog, je "vous emm... et je rentre à ma maisooooon"!)

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Itadakimaaaaaasu!
Le premier plat est un Curry Udon des plus bourratifs. Ne prenez pas ce plat pour sa finesse, oh non... Le bouillon est aussi épais que du miel, aussi épicé qu'un couscous arrosé d'harissa et aussi léger qu'une tartiflette en plein été. Bon décrit comme ça, c'est pas très engageant... Mais en vérité, c'est bien bon!

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Udon au curry
Mon plat à moi, c'est le Yudame Ten Udon, avec d'un côté, une assiette de beignets de légumes et de crevette, les fameux tempuras, et de l'autre, un bol de nouilles udon. Et entre les deux, une coupelle de sauce brune salée ainsi que des condiments (sésame, gingembre, ciboule et oeuf de caille) qui doivent assaisonner la sauce. Le concept, c'est de mettre ce que vous voulez dans la coupelle, selon votre goût. Plutôt sympathique!
C'est vrai que ça demande un peu plus de travail, mais je ne vais pas me plaindre, ça ne fait que rendre l'expérience plus amusante tout en ouvrant l'appétit! Et c'est donc avec un plaisir non dissimulé et un soupir de satisfaction bruyant que ma faim prend fin.

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Yudame Ten Udon
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Tempuras de crevette et de légumes
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On mélange...
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On ajoute les udons... Et on déguste!
Les prix sont assez élevés mais on ne mange pas des udons tous les jours. En revanche, on m'a parlé d'un endroit encore meilleur: Kunitoraya. C'est le prochain sur ma liste!!!

En attendant, JA NE (= bye bye en jap. Oui, je sais, je suis bilingue)!

All She Can Eat

Udon Jubey
39 Rue Sainte-Anne, 75001 Paris
Métro Pyramides
01 40 15 92 54

09/11/2014

Le Potager

A deux pas de Montmartre, coincé entre deux restaurants touristiques aux prix farfelus, l'établissement Le Potager est une adresse comme on les aime.

Minuscule, avec dix tables maximum, il invite à la proximité avec ses voisins: partage de conversation, jeux de coudes, regards dérobés sur l'assiette d'à côté...
L'endroit, chaleureux, rappelle un chalet de montagne où les discussions vont bon train, les rires et tintements de verres trinqués sont omniprésents.

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Le Potager
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Soirée simple mais tellement sympa en perspective!

Le serveur, de bon conseil et fort sympathique, est au petit soin pour tous ses clients. Soit c'est le patron, soit c'est un serveur comme il en existe peu dans Paris! A chaque passage, il s'assure que nul ne manque de rien. Et ça, c'est très agréable.

La carte propose une poignée d'entrées, de plats et de desserts ainsi que quelques tartines aux noms cocasses: La Mère Idionale, Le Père Igord, La Mère Cédès... Bonnes blagues! Non?... Bon, ok... Mais si c'est bon... On excuse l'humour à deux balles, non?

On nous amène les verres de Saint Loup, vin rouge généreux et fruité. Ca nous fait patienter un peu plus sagement les entrées. Mais pas pour très longtemps. Car on a faim. FAIM!!! 

Et c'est avec un plaisir non dissimulé qu'on accueille l'arrivée des assiettes. 
L'entrée que j'ai choisie (et je m'en félicite encore aujourd'hui) est L'Oeuf cocotte au foie gras
Mais peut-on me dire qui est la personne qui a inventé ce met divin? Que je la canonise immédiatement??? Mes papilles s'en réjouissent encore: cuisson parfaite, subtil mélange de goût, mouillettes croquantes... Il n'y a rien à dire, rien à reprocher, juste se laisser aller et libérer un soupir d'extase. (Oui, il est possible que j'aie une passion légèrement démesurée pour les oeufs...)
L'autre entrée commandée fut La Terrine de roquefort aux poires. Originale et bien exécutée, paraît-il.

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Les entrées arrivent enfin!
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Terrine de roquefort aux poires
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L'Oeuf cocotte au foie gras
Les plats allaient des Saint Jacques au poisson du jour à la tartiflette au magret de canard et à la noix de veau sous sa croûte de thym.
Le poisson du jour était un bar entier, cuit à la plancha. Sa cuisson était parfaite, la chair du poisson était fondante à souhait... Un vrai délice.
La tartiflette, généreuse, avec des noix, des pommes de terre, du fromage, sentait bon le terroir et arrive encore fumante et frémissante dans son plat en terre. Ce n'est pas ma tartiflette préférée mais il faut avouer qu'elle se défend très bien!
Les noix de st jacques avaient l'air bien appétissantes, nageant dans leur sauce crémeuse. Mais je n'ai malheureusement pas eu l'occasion d'y goûter. 
La noix de veau, rosée mais pas assez à mon goût, était un peu sèche même si le goût était très plaisant, la viande tout comme la croûte de thym. Un petit point bonus pour la purée maison très bonne.


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Le Poisson du jour
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La Tartiflette au magret de canard fumé
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Les Noix de Saint Jacques du chef
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La Noix de Veau sous sa croûte au thym

En dessert, la crème brulée, classique, réussie avec un tout petit reproche: elle était légèrement trop liquide.

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La crème brulée
Lorsqu'arrive l'addition, ce n'est que finalement très raisonnable puisqu'en se faisant plaisir avec un verre de vin, une entrée et un plat (je ne compte pas le dessert qui m'a été offert par un nouveau mécène forcé que je remercie au passage; si si, il faut rendre à César ce qui est à César. Même si César ne lira sans doute jamais ces lignes), il faut compter environ 25 euros.

Je conseille cet endroit les yeux fermés, pour le bon rapport qualité prix, l'accueil et la bonne sélection de vins et de plats maisons!


All She Can Eat

Le Potager
16 Rue des 3 Frères, 75018 Paris
01 53 28 26 20

02/11/2014

Soya

Samedi soir, j'ai été conviée à Soya, un restaurant à la déco sobre et champêtre où ça sent bon le bio, le sain et le bien-être.

Avec une tablée de 7 personnes (contentes de se retrouver, et donc bruyantes. Très bruyantes.), on ne passait pas inaperçu. Malgré tout, le serveur a fait preuve d'une patience exemplaire. Etait-ce parce qu'il était zen, tout comme était l'ambiance du restaurant? Ou parce qu'une jolie blonde de notre table lui avait tapé dans l'oeil? L'histoire ne le dit pas...

Quoi qu'il en soit, on me tend le menu. Je l'ai ouvert, je l'ai lu. On me l'avait dit, je savais à quoi m'attendre, je croyais m'y être préparée physiquement et mentalement.
Mais rien ne peut vraiment préparer une adepte carnassière, une prêtresse de la chair (comestible, je précise...) face à un menu 100% végétal. Et même avec toute la volonté du monde, toute l'ouverture d'esprit possible, un seul mot me vient à l'esprit: "Booooooooriiiiiiiing!!!"

Heureusement, je me rattrape bien vite en mettant un chassé croisé mental à mon esprit étriqué et intolérant.

Pour débuter, on a commandé une assiette de mezze végétariens: hummous, caviar de betterave à l'huile de sésame (une jolie découverte d'ailleurs), guacamole, endives, salade (assaisonnement au top), courgettes en rouleau, champignons marinés, tofu, carottes râpées...

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Assiette de mezze en entrée

Et avec toute la mauvaise volonté du monde, je n'ai pu qu'accepter à mon grand désarroi que, oui, c'est bon, c'est même super bon, et ça se mange super bien!
En plus, il faut bien l'avouer (mais seulement à demi mot) qu'en bonne compagnie comme c'était le cas ce soir là, ça ne pouvait être qu'agréable.

Viennent alors les plats: couscous végétarien, lasagnes végétariennes, mijoté de tofu... Les légumes sont partout!!! Autant vous dire que j'ai été dépaysée. Pour ma part, les lasagnes étaient très bonnes, fondantes et surtout... très saines!

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Couscous'Soy

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Lasagnes

On termine avec les desserts. L'assortiment: cake chocolat/banane, fruits, flan de tofu, gâteau azuki, moelleux au chocolat et noix, était vraiment pas mal même si les saveurs restent étranges par manque de beurre, oeufs etc.

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Assortiment de desserts

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Duo de moelleux au chocolat et amandes/noisette

Je trouve l'exercice très difficile, de créer des plats uniquement à base de légumes bios et de les rendre bons et autosuffisants. Je m'explique. Par plat végétarien autosuffisant, j'entends par là que lorsqu'on sort de table, on n'a pas envie d'un beau morceau de steak bien saignant avec une béarnaise maison. Et on peut le dire, Soya a relevé le défi. J'ai bien mangé, je n'avais plus faim, je n'ai pas eu envie d'un morceau de viande en sortant.

Comptez 30-40 euros si vous prenez entrée/plat/dessert! Oui, c'est un peu cher. Mais c'est parce que c'est bio!

Alors oui les assiettes sont très jolies et colorées, elles se mangent très bien et on sort de Soya satisfaits. Mais à garder pour les grandes occasions, en compagnie d'éphèbes siroteurs de jus de carotte. En dehors de ça, je ne prendrai pas l'initiative d'y retourner. Et je suis certaine que ça ne vous étonne qu'à moitié...

Bref. J'ai mangé à mon premier restaurant végétarien/ végétalien.



All She Can Eat


Soya
20 Rue de la Pierre Levée, 75011 Paris
01 48 06 33 02
Métro Goncourt/ République